Saviez-vous qu'il est possible d'acheter un bien immobilier en bitcoin ?
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Saviez-vous qu'il est possible d'acheter un bien immobilier en bitcoin ? Pour les détenteurs de cryptomonnaies, cette option ouvre de nouvelles perspectives, transformant leurs actifs numériques en investissements concrets. Mais dans quel cas ce type de transaction est-il pertinent, et quels avantages peut-il offrir aux acheteurs comme aux vendeurs ?
En 2015, dans un épisode de l'émission Million Dollar Listing New York , un acheteur intrigue les spectateurs avec une proposition inhabituelle : payer un appartement de luxe, affiché à 13 millions de dollars, entièrement en bitcoin. À l’époque, cela représentait environ 50 000 bitcoins. L'agent immobilier, Ryan Serhant, intrigué mais prudent, soumet cette offre au vendeur.
La réponse est immédiate : un refus catégorique.
"Du bitcoin ? Vous êtes sérieux ?" L'idée semblait inconcevable pour beaucoup. En 2015, le bitcoin était encore méconnu et jugé trop risqué, à cause de sa disponibilité et de l'absence de cadre juridique clair. Avec le recul, cette anecdote prend une tournure fascinante : si le vendeur avait accepté et conservé ces 50 000 bitcoins, ils auraient aujourd'hui une valeur dépassant 4,5 milliards de dollars.
Mais cette histoire n'est pas isolée. Dès 2014, des transactions en bitcoin avaient déjà eu lieu. À San Francisco, une maison est vendue via la société RealtyShares, et d'autres propriétés suivent à Paris et en Indonésie. Ces premières expériences restent marginales, mais elles témoignent d'une volonté d'expérimenter une nouvelle forme de paiement.
En 2017, à Austin, Texas, la franchise bitcoin a atteint un plafond important avec une transaction immobilière intégralement réalisée en cryptomonnaie. Cette fois, l'opération se concrétise. L'acheteur transfère les bitcoins directement au vendeur, sans intermédiaire bancaire.
Ces exemples, bien que rares, représentent les bases d'une évolution naissante. Des entreprises comme Propy et Crypto Real Estate émergent pour structurer ce marché en proposant des solutions adaptées, facilitant les transactions et répondant aux besoins d'un public technophile. Si ces initiatives restent encore de niche, elles annoncent une transformation possible du secteur.
Alors que les premiers exemples nous montrent l'intérêt croissant pour les cryptomonnaies dans l'immobilier, où en est cette tendance actuellement ? Est-elle toujours réservée à une poignée d'initiés ou commence-t-elle à s'imposer comme une alternative crédible ?
En France, la première transaction immobilière entièrement réglée en bitcoin a récemment été conclue grâce à BitcoinImmo , une agence spécialisée dans l'intégration des cryptomonnaies dans l'immobilier. Cet événement marque une étape importante pour l'adoption de ces nouveaux moyens de paiement dans un secteur encore largement dominé par les méthodes traditionnelles. L'achat a permis de démontrer que ces transactions peuvent être sécurisées et conformes à la réglementation française tout en offrant une alternative moderne aux circuits bancaires classiques.
La mission de BitcoinImmo est de rendre l'immobilier accessible aux détenteurs de cryptomonnaies en leur proposant un cadre structuré et sécurisé. L'agence accompagne ses clients à chaque étape : de la vérification des fonds (via des contrôles KYC) à la signature de l'acte chez un notaire partenaire. En centralisant ces services, BitcoinImmo simplifie et sécurise les transactions tout en respectant les exigences légales.
BitcoinImmo a conçu un processus structuré pour permettre l'achat et la vente de biens immobiliers en bitcoin tout en garantissant sécurité et conformité. Voici comment se déroule une transaction typique :
Prise de contact et validation des informations
L'acheteur et le vendeur prennent contact avec BitcoinImmo pour initier la transaction. Les, la propriété du bien et la disponibilité des fonds en bitcoin sont vérifiées afin de garantir la transparence de l'identité dès le départ.Accord sur les modalités
Le prix du bien est fixé en euros par le vendeur, avec une conversion en bitcoin calculée au taux de change en vigueur. Une clause est intégrée pour ajuster le montant en bitcoin en fonction de sa disponibilité. Un compromis de vente est ensuite signé, stipulant que le paiement sera effectué en cryptomonnaie.Sécurisation des fonds
L'acheteur transfère les bitcoins via un processeur de paiement partenaire, qui les convertit immédiatement en euros pour minimiser les risques liés à la volonté. Les euros sont ensuite placés sur un compte séquestre géré par un notaire jusqu'à la finalisation de la vente.Finalisation de la transaction
Après les vérifications habituelles effectuées par le notaire (levée des éventuels recours, hypothèques, etc.), l'acte de vente est signé. Une fois la vente purgée de tout recours, le notaire transfère les fonds au vendeur, et l'acheteur reçoit correctement le titre de propriété.Frais et fiscalité
BitcoinImmo perçoit des frais équivalents à environ 2 % du montant total de la transaction. Les frais notariaux restent similaires à ceux d'une transaction classique (environ 8 % du prix du bien). Si l'acheteur réalise une plus-value en bitcoin pour financer son achat, il doit la déclarer et sera soumis à une taxe forfaitaire.
Ce processus rigoureux garantit une expérience sécurisée pour les deux parties tout en offrant une solution moderne et adaptée à l'essor des cryptomonnaies dans l'immobilier.
Quelles sont les prochaines étapes pour ce type de solution comment vont-elles grandir ?
Pour un impact encore plus significatif, certaines plateformes explorent déjà une évolution majeure : l'enregistrement des transactions immobilières directement sur la blockchain. L'idée est simple : au lieu de s'appuyer exclusivement sur un acte notarié, la blockchain pourrait jouer le rôle de registre officiel en inscrivant de manière immuable la propriété d'un bien au moment de la transaction. En théorie, ce système permet de simplifier le processus, de réduire les délais et de limiter les coûts liés aux intermédiaires juridiques.
Cependant, la mise en place d'un tel modèle se heurte encore à des réalités réglementaires complexes. Dans la plupart des pays, l'acte notarié reste une obligation légale incontournable, et l'utilisation d'une blockchain comme registre officiel se heurte à des incertitudes juridiques. Certains États, comme les Émirats arabes unis ou la Suède, ont déjà expérimenté des systèmes de cadastre basés sur la blockchain, mais ces initiatives restent encore limitées. L'un des enjeux majeurs sera donc la reconnaissance progressive de ces registres numériques par les autorités publiques.
Le rôle des cryptomonnaies elles-mêmes dans ces transactions pourrait évoluer. À l'heure actuelle, la plupart des ventes en bitcoin impliquent une conversion en monnaie fiduciaire pour sécuriser la transaction. Mais si un cadre réglementaire clair venait à émerger, des modèles où les cryptomonnaies seraient utilisées sans conversion intermédiaire pourraient se développer, renforçant ainsi leur rôle en tant que véritables instruments financiers dans l'immobilier.
L'avenir des transactions immobilières en crypto dépendra donc de plusieurs facteurs : l'évolution de la réglementation, l'adoption progressive par les professionnels du secteur et la confiance des investisseurs. Si ces technologies offrent un potentiel d'innovation considérable, leur adoption à grande échelle nécessitera encore du temps et des ajustements. Pour l'instant, ces solutions restent expérimentales, mais elles dessinent les contours d'un marché en mutation.
Merci à Bitcoinimmo d'avoir participé à la rédaction de cet article.
